
« La névrose est une affection caractérisée par des conflits qui inhibent les conduites sociales et qui s’accompagnent d’une conscience pénible des troubles »
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Que le Réel se torde
13H15
Psyché
Rêverie I
Haine
Blocage
Piste manquante
I – QUE LE RÉEL SE TORDE

Souvent je pense
Et je remets en moi
Tout l’éther de ta voix
Pour panser mes absences.
Je revois ton image
Qui me sauve de la corde,
Que le Réel me torde
Si je pleure sur ces pages…
Je dessine des montagnes
Pour prendre de la hauteur
Quand je fuis ma laideur
Dans le bagne qu’est mon
crâne…
T’es toujours sur mes pas,
Tu deviens mon essence
Et j’ai si peur de toi
Malgré toutes nos danses…
Je t’embrasse tous les soirs
Contraint par tous mes
manques
Et tant pis si je flanche :
T’es mon dernier espoir…
Je revois mon passé
Entre angoisse et discorde
Le futur m’a tué
Que le Réel se torde…
Bruit de bouche
Y’a comme un gout de tyrannie
Quand j’cours le soir dans
l’incendie
D’mon crâne
Offrant ses insomnies
A toutes pensées instables…
Tu sais, j’te vois d’l’autre bout
du lit
Scrutant mes pensées illégales.
Parfois j’préfère n’pas exister
Car le Réel est insoutenable…
Toujours j’agonise un peu plus,
Ma quête de sens devient
percluse,
Mon corps s’efface par le
surplus
D’images de toi dans mon
vécu.
J’ai peur de vivre comme un
reclus,
J’aimerai danser dans
l’imprévu,
Plier mes rêves en uppercut,
Fuir le Réel jusqu’à ma
chute…
Et je danse dans le noir,
Evitant le brouillard
De vos vies trop criardes
Que le Réel me torde !
Et j’ai peur du foulard
Resserrant l’existence,
Si le faux est une transe
Que le Réel se torde !
Et je danse dans le noir,
Evitant le brouillard
De vos vies trop criardes
Que le Réel me torde !
Et j’ai peur du foulard
Resserrant l’existence,
Si le faux est une transe
Que le Réel se torde !
Et tu danses tous les soirs
Dans mes yeux si agars,
Prends mon âme en otage
Quand planes tout cet orage.
J’aimerai prendre ton nuage
Me noyer en naufrage
Faire le beau sur mes pages,
Qu’irréel me sauvegarde…
Y’a comme un râle de
sympathie
Quand j’sens tes bras sur tous
mes cris
J’écris et tous mes vers
reflètent le vide
A trop décrire, j’deviens lucide.
J’entends la rage de tes délices
Et le silence devient supplice
Quand tes yeux sombres, si
apaisant,
Enlacent mes vices.
Pourtant sans toi j’suis vide,
Sans ta présence, j’deviens
perfide…
Et quand je danse, tu examines
Toutes mes faiblesses si
assassines.
C’est mon fardeau qui
t’illumine
Quand j’fuis l’réel avant la
corde
Mais t’es mon puit à dopamine
Alors que le réel se torde.
Que le réel se torde…
Et j’revois tous les soirs
Quand tu tires sur ma corde
Provoquant ma discorde
Dans nos jeux si bizarres.
Ma faiblesse, mon opprobre
Qui me tord dans les flammes.
Je sens mon vague à l’âme,
Que le réel me torde…
Bruit de bouche
Que le réel se torde,
Que le réel me torde
Dans les flammes.
Que le réel se torde,
Quand je pense à la corde,
C’est ton âme…
Et je pense,
Et j’avance,
Et j’élance
Ta sentence
Et je danse dans le noir
Refrain
Que le réel se torde…
Quand je pense à la corde…
Je revois mon visage
Dans une glace un peu sale
Ou alors est-ce mon âme ?
Si salie par tes charmes…
Mais j’suis seul à ce bal
Dans lequel tu m’effaces
Les sourires efficaces
Pour survivre à ton mal…
Et je danse dans l’espoir,
En priant ton départ,
De mon crâne si faiblard
Que le réel assomme…
Et j’ai peur de ton art,
Angoissant mon essence,
Si le vrai est une danse,
Que le réel se torde.
Et j’attends tous les soirs
En buvant le brouillard
De ta voix si criarde…
Que le réel me torde.
Et je pense au foulard
De ma fin d’existence
Si le faux est une transe
Que le réel se torde !
Refrain x3
II – 13H15

Sous un poids mortel abattu
Ma jeunesse va se flétrir
Le dégoût m’accable et me tue
Je ne puis vivre ni mourir
Comme un temps où rien ne se passe, tu sais
Comme au milieu d’une fosse affreuse
Où s’entassent les corps intacts
De nos idées merveilleuses
Je vois au loin le voile
13h15 se lève et plane
Comme le corbeau sous la soutane
Qui nous révèle le gris du pâle
Comme le minuit du jour
Ce qui m’angoisse, c’est la moitié
Après deux quarts, plus rien à faire
Tout est tracé, marqué
Chaque matin je me réveille
Pour éviter de le toucher
De m’approcher de ce soleil
Si vertueux par sa clarté
Je me doute que tu ne comprends pas
Que tu ne vois pas
Mais c’est le mal en moi
Ce que je te dis, c’est que rien n’est simple
Et que pour ça: l’ennui est là
Comme un démon qui ronge et qui foudroie
Je bois le temps qui reste entre tes bras
Dans ce brouillard nocturne loin de ces voix
Ce n’est ni toi, ni moi, ou alors nous
Mais après quelques désirs, le temps passe et tout est flou
On s’oppose, se complète, ce jeu c’est nous
Mais pourtant ce que tu reflètes, c’est le dégoût
Alors à quoi bon danser, rêver?
Fuyons le temps de s’aimer, lassés
L’ennui me tire dans mes pensées
C’est 13h15 qui m’a pommé
Comme un temps où rien ne se passe
Tu sais!
J’ai pris le cran de fuir la masse
De tous ces gens criant leurs places
Dans une stupeur sans cris
Qui place des rêves sous des miroirs
Qui cache la sève de nos espoirs
Je lève la haine du dérisoire
Demain nous guette à 13h15
Comme une envie de caner
Je pense sous tes yeux trop fermés
J’ai peur de nos danses trop lassées
Qui lancent ce mensonge si grossier
On s’aime dans nos têtes pas en vrai
Le temps nous obsède par secrets
Tu m’aimes pour fuguer tes pensées
Je t’aime car sans rien je suis pommé
Alors à quoi bon danser, rêver?
Fuyons le temps de s’aimer, lassés
L’ennui me tire dans mes pensées
C’est 13h15 qui m’a pommé
Alors à quoi bon tenter, lassés?
De nous fixer sans rien chercher
L’ennui me tire et tu me plais
Mais 13h15 nous ment, tu sais
Alors à quoi bon chercher l’après
Si nos esprits s’effacent, si près
On s’est promis de tout gagner
Mais 13h15 nous ment, tu sais
Alors à quoi bon danser, rêver?
Fuyons le temps de s’aimer, lassés
L’ennui me tire mais tu me plais
Et 13h15 n’est qu’une idée
Mon âme en proie à l’amertume
S’acharne à rêver des tourments
Et tout mon soleil se consume
Sans pouvoir me faire un printemps
III – PSYCHÉ – INTERLUDE IV

Le Réel?
Mais rien n’est réel
Le Réel c’est quand on reste à terre
L’Irréel, c’est quand on perd pied
Tu t’es jamais demandé ce qu’il y avait après?
Je le vois dans ton sourire
Tu ne sais rien
Moi j’fais partie de ces connards qui rêvent
J’attends des trucs que tu n’imagines même pas
C’est quand le Réel s’arrête
Que tout devient palpable
Quand le Faux débute
Qu’arrive l’inexplicable
Ce soir y a plus rien
Ce soir j’annule tout
Ce soir, le chaos m’atteint
Ce chaos qui dort dans nos entrailles
Ce chaos comme l’écho de notre âme
Ce chaos
Ce chaos
Ce chaos
Ce chaos
Troque le Réel, l’Irréel est la vérité
Troque
Troque
Troque le Réel, l’Irréel est la vérité
Troque
Troque
Troque le Réel, l’Irréel est la vérité
Ce chaos
Troque
Ce chaos
Troque
Troque le Réel et ce chaos
IV – RÊVERIE I

Bah t’as l’air beau toi,
Pommé…
Au milieu de leurs rires excités
Par le gin et l’amer
De vos vies sans prières…
Tu veux fuir cet enfer,
Prendre au large la rivière
De tes démons.
Pourquoi vous chialez tous à
l’intérieur ?
Pourquoi briller dehors si
d’dans c’est mort ?
Comment vous faites pour
mentir à vos corps ?
Comment vous faites pour
effacer vos pleurs ?
Parfois j’aimerai m’tirer
Bien loin d’vos rites si
détestables,
Envie d’flotter
Au-dessus d’vos âmes si
malléables
Mais l’mal est là,
Mais c’est mon crâne qui est le
coupable
Et j’vous déteste dans mes
combats
Mais j’sais qu’cette haine elle
est pour moi,
Que mon fardeau vient de ma
voix…
Et puis j’observe tous vos
visages
Quand ils réveillent mes
insomnies
Vous prêchez, comme des
sages, la Liberté
De l’autre côté d’la grille.
Et j’écris bien trop d’vers
Pour pas finir d’vant mon
miroir la nuit.
A regretter d’veiller sur vos
mensonges
Traumatisant vos vies…
Rêver, rêver
Dans vos soirées, soirées
Où vous volez, volez
Toutes mes pensées, pensées.
J’fais que planer, planer
Quand vous fuguez, fuguez
Pour oublier, blier
Qu’on est pommés, pommés…
J’fais que rêver, rêver
Dans vos soirées, soirées
Où vous volez, volez
Toutes mes pensées, pensées.
J’fais que planer, planer
Quand vous fuguez, fuguez
Pour oublier, blier
Qu’on est pommés, pommés…
J’fais que rêver, rêver,
Au moins j’vois plus l’temps
qui passe
Dans vos soirées, soirées,
Quand j’veux claquer vos
visages
Où vous volez, volez,
Tous les espoirs d’mes
mirages
Toutes mes pensées, pensées,
Se reflètent dans mes
angoisses !
J’fais que planer, planer,
M’casser l’crâne pour oublier
Quand vous fuguez, fuguez,
L’Irréel de vos idées
Pour oublier, blier :
Nos destins bien trop amers,
Qu’on est pommés, pommés
Mais qu’on reste debout sur
Terre
Comme des damnés, damnés !
Moi aussi, j’flippe quand j’y
pense
A mon passé, passé,
La beauté de l’insouciance
Elle est canée, canée,
Comment vous faites pour
suspendre
Toutes ces pensées, pensées,
Qui m’obsèdent et me
démembre !
Et j’suis pommé !
Et j’suis pommé !
Est-ce la faute de mes pensées
Ou juste ma haine de la
banalité ?
J’suis pommé…
Et j’suis pommé !
Oh j’suis pommé !
Sûrement à cause de ma rage,
Ma rigidité brutale…
Mais vos visages
[-]
Me font rêver…
J’fais que rêver !
Dans vos soirées !
Où vous volez !
Toutes mes pensées !
J’fais que rêver, rêver
Dans vos soirées, soirées
Où vous volez, volez
Toutes mes pensées, pensées.
J’fais que planer, planer
Quand vous fuguez, fuguez
Pour oublier, blier
Qu’on est pommés, pommés…
Couplet 3 :
Oh j’suis pommé !
Ouai t’es pommé !
rire
J’écraserai bien ta clope sur
ton visage
Semblant prêcher l’bonheur
Affable.
J’envie tellement ton rire
social
Qui dissimule toutes les étoiles
Que tu pénètres les soirs
d’angoisse
Quand tu effaces les larmes
odieuses
Loin de ta face pour mieux
briller loin des menaces…
Mais j’y pense !
Souvent, à te rejoindre
Et à danser !
Je pense !
Vraiment !
Que mon esprit n’est pas près !
Tu danses !
Je vous désire comme parfaits !
J’ai peur ! Des trances !
D’élancer mon âme
Que vous voyiez mes danses
Macabres et névrosées !
Mes démons m’ont buté,
Enterré les rires que vous
buvez !
Tu sais ?
C’est pas contre toi qu’j’suis
blasé !
C’est juste que j’me demande
qui est l’connard
Qui m’a créé sans
m’demander !
Et j’suis pommé !
Et j’suis pommé !
Est-ce la faute de mes pensées
Ou juste ma haine de la
banalité ?
J’suis pommé…
Et j’suis pommé !
Oh j’suis pommé !
Sûrement à cause de ma rage,
Ma rigidité brutale…
Mais vos visages
[-]
Me font rêver…
J’fais que rêver !
Dans vos soirées !
Où vous volez !
Toutes mes pensées !
J’fais que r- [-] rêver !
Dans vos s- [-] soirées !
Où vous v- [-] volez !
Toutes mes pensées, pensées,
pensées, pensées !
J’fais que r- [-] rêver !
Dans vos s- [-] soirées !
Où vous v- [-] volez !
Toutes mes pensées, pensées,
pensées, pensées !
Et j’suis pommé !
J’fais que r- [-] rêver !
Et j’suis pommé !
Dans vos s- [-] soirées !
Est-ce la faute de mes pensées
Ou juste ma haine de la
banalité ?
Et j’suis pommé !
Toutes mes pensées, pensées,
pensées, pensées !
Et j’suis pommé !
Oh j’suis pommé !
Sûrement à cause de ma rage,
Ma rigidité brutale…
Mais vos visages
[-]
Me font rêver…
Mais vos visages
[-]
Me font rêver…
V – HAINE

[INTRO]
Tu vas juste me montrer une image
Et tu vas me dire
Enfin tu vas inventer une histoire sur cette image
Bah c’est des petits poussins
Qui sont en train de manger une île flottante
Enfin qui s’apprêtent à manger une île flottante
Et on dirait que derrière c’est leur maman
Mais elle a l’air super loin
On dirait qu’elle est pas vraiment là
Parce qu’en fait еux ils sont super bien dessinés
Du coup ils ont l’air biеn présents
Mais la maman elle a l’air super loin
Donc soit elle est morte
Soit euh
Elle a l’air triste en tous cas
Mais… Ou alors soit elle est genre loin
Ou alors c’est son ombre!
Et genre y’a un effet de lumière
Enfin elle est quelque part
Mais elle est pas vraiment là
[VERSE]
Tu as éteint la lumière
Et j’ai baissé le rideau
La vie est une pièce de théâtre
Qui oscille entre la comédie et le drame
J’avais écrit une première lettre
Quand tu es partie en Croatie
Je comptais te la donner
Mais les choses ont changé
Alors je réactualise avec celle-ci
On se voit ce week-end
J’espère ne pas avoir besoin de te la laisser
Pourtant j’en suis persuadé
Je ne sais plus trop quoi dire
C’est le moment d’la pièce où l’public se fait chier
Je n’vais pas revenir sur le début
Tu le connais comme moi
Ces moments où tout était rose
Où la simple idée de s’attacher n’était pas une possibilité
Mais le temps avance
Et nos sourires le suivent
Aujourd’hui nous avons achevé notre œuvre
Cette œuvre pleine de bon, de plaisir et de sang
Aujourd’hui nous disparaissons
Et l’idée de retrouvailles me semble très floue
Finalement, nous n’avons rien été
Ou si… Il me semblait
Mais face à ce genre de situation je perds
Je me perds
Enfin c’est sûrement mieux
Je pense que nous n’avons pas été clairs pendant cette relation
Je me doute que tu le penses aussi
Je pense que nous avions peur
Moi de m’attacher
Et toi sûrement que je ne m’attache
Mais ne t’inquiète pas: je ne t’en veux pas
Sûrement parce qu’il n’y a aucun fautif dans cette histoire
Il n’y a rien que des envies non?
Et bien non, et c’est sûrement pour cela que tout s’arrête
Comme un mauvais joueur j’ai misé sur nous
Mais ce nous ne tient pas
Ce nous c’est un Je
Car comme tu m’as si bien dit
« Ensemble c’est moi face à un miroir »
Et au premier coup de vent un reflet ça dégoûte
Un reflet ça apeure
Un reflet… C’est rien qu’une flamme au visage
Un coup de griffe dans ton sommeil
Tu voulais être un rien
Mais tu as été un tout
Le tout de l’alcool, le tout de la musique
Le tout de mes rires, de mes rêves et de mes plaisirs
Nous avons perdu
Nous avons perdu notre combat
Mais un combat n’est jamais une guerre
Si tu as lu la lettre jusqu’ici alors bravo
Tu as fait le plus gros, le plus dur
Et sûrement le plus vrai
Maintenant j’vais te dire tout ce que j’ai pas eu la force de te dire
Je t’aime, oui, je suis tombé amoureux
Attention, j’irai pas sonner devant chez toi en pleurant
Pas d’inquiétude
C’est juste l’amour du désir
Celui de ta beauté
De tes manies et de tes défauts
Celui de l’admiration
Je t’admire
J’admire ta force
J’admire ton intelligence
Je voudrais te dire que
Sans qu’tu puisses me couper
Que ton regard est le mien
Et celui de beaucoup de monde!
Tu as les yeux de la souffrance
Les yeux de la nostalgie
Et mon plus gros remord est de ne pas avoir pu t’aider
Même si tu n’l’as jamais voulu
On dit que les diamants sont imbrisables
Ne les crois pas!
Tu as beau être un joyau brut
La vie est un laser qui n’arrêtera jamais de trancher
Tu l’sais déjà, je sais
Mais parfois l’accepter fait du bien
VI – BLOCAGE

Alors, quoi?
Tu vois pas que j’ai pas envie d’avancer?
Pas envie de rentrer?
Pas la foi de sourire à ces connards déguisés
Mais je t’en prie
Va subir
Moi, ce soir, je suis bloqué
Tu ne connais pas toi, hein?
T’as jamais eu ce vide intérieur
Qui t’enferme dans une cage
Qui menotte ton image
Tu souris à des vannes
Que tu ne comprends pas
Tu caresses des visages
Que tu n’envies pas
Moi, ça me bloque
Je suis paumé dans ma cage
Seul, mon crâne est en naufrage
Alors j’note sur des pages
Mes idées peu enviables
Et je crie toute ma rage
Dans cette chambre détestable
Pour fuguer ce blocage
J’ai peur du temps qui passe
J’suis flippé, stressé!
Souvent, je pense à mes obsèques
Qui serait touché?
À cette image de con que je laisse
Comme un fantôme blessé!
Et pourtant, je t’aime dans mon mal-être
Sans pour autant vouloir l’omettre!
J’ai bâti cette image
Trop lissée, fermée!
Dans cette grotte vide qu’est mon crâne
Assommé, blessé!
Et moi, j’envie tous vos visages
Tous idiots de gaieté!
À trop sculpter ce façonnage
J’me suis pendu à mon blocage!
Le blocage
C’est être vide
Y a pas besoin d’être assonant
Si t’es désespéré
Le blocage
C’est être libre
Comme une triste musique
Y a que les dissonants qui vont t’emmerder!
Le blocage
C’est être vide!
Y a pas besoin d’être assonant si t’es désespéré
Comme c’est beau la musique
Tout passe tant que t’es torturé!
Le blocage
C’est être libre
Y a que les dissonants vont t’emmerder
Comme une triste musique
Qui passe chez les névrosés
Chuuuuuuui bloqué!
Moi, j’observe les gens qui passent
J’comprends pas où est ma place
Et je marche, me pavane
Sans me regarder dans la glace
Je danse!
Au fin fond de ces miroirs
Mais je bloque sur mon visage
Qui résonne de mes outrages
J’verrai pas mon heure de gloire
Autant poser ce glaive et croire
Car ce qui me bloque, c’est le blocage!
J’avance sur mes remparts
Trop bourré, foncedé!
Ma défense, c’est de ne rien voir
J’suis posé, fermé!
L’arrogance de vos visages
M’a blasé, tué!
Donc je surfe sur des miroirs
Esquivant vos cris de gloire!
J’ai passé le temps de croire
Trop naïf, teubé!
D’vous écrire toutes ces belles phrases
Trop cherchées, sensées!
Vous voulez du lait à boire
Trop naïfs, blasés!
Bah, prenez ces vers de mioches
Peu sensés, cherchés!
Le blocage
C’est être vide
Y a pas besoin d’être assonant
Si t’es désespéré
Le blocage
C’est être libre
Comme une triste musique
Y a que les dissonants qui vont t’emmerder!
Le blocage
C’est être vide!
Y a pas besoin d’être assonant si t’es désespéré
Comme c’est beau la musique
Tout passe tant que t’es torturé!
Le blocage
C’est être libre
Y a que les dissonants qui vont t’emmerder
Comme cette drôle de musique
Qui crache
Sur les gens parfaits!
Comme je te déteste
À en broyer ton visage
Et pourtant, tu m’obsèdes
J’aimerais porter ton image
Mais je reste torturé
Et je pourris enfermé dans ce blocage
Comme un démon béni
Mais j’sais pas si c’est la rage
Ou la peur de vivre en marge
Je m’étouffe dans le corsage
Des idées anthropophages
Qui détruisent ma haine des sages
Et moi, je reste bloqué, enfermé, écarté
Loin des joies exprimées des connards aveuglés
Mais si j’ai peur du soleil, c’est qu’il est parfait
Que mon monde espéré est faussé
Que ma rage intérieure a gagné
Que mon combat destiné est passé
Et j’avais tout, puis plus rien, le noir
J’étais incapable de te vouloir, de m’émouvoir
Et toute ma vie c’est le désespoir
Le blocage m’écroule
Mais m’aide à croire
Le blocage
C’est être vide!
Y a pas besoin d’être assonant si t’es désespéré
Comme c’est beau la musique
Tout passe tant que t’es torturé!
Le blocage
C’est être libre
Y a que les dissonants qui vont t’emmerder
Comme une triste musique
Qui passe chez les névrosés
Tout, puis plus rien
Le noir
Incapable de vouloir
De pouvoir
D’abord la vie et le désespoir
Tout qui s’écroule
Au revoir
Plus rien
Tout qui s’écroule
Plus rien
Tout qui s’écroule
Le noir
VII – PISTE MANQUANTE

J’ai aucune réponse en laquelle croire
A trop chercher
Maintenant
J’ai peur des miroirs
J’sais pas si c’morceau
Est une prouesse artistique
Ou un appel à l’aide
C’que j’constate
C’est qu’plus j’avance
Plus j’souris
Et plus j’me dis qu’la vie est laide
Tu sais, c’est pas une blague
Quand j’me relève la nuit
Pour fuir ton visage
C’est pas contre toi
Ça j’te l’jure
C’est juste ma vie qui est un naufrage
Pourtant souvent j’me rappelle
Je rêve du passé qui m’enchaine
A mes lubies trop brèves
Qui parsèment ce chemin abimé
Par des cris d’existence
Qui abattent grossièrement mon armée
De bricoles mal cachées
Qui surgissent affamées
De mes chants névrosés
Et tu sais?
Même dans ton regard j’me sens perdu
Agressé
Comme un gamin trompé
Alors aujourd’hui je pars
Ou c’est toi qui me quittes?
Si le monde est brillant
Je suis le gris qui fuite
Je retire ma couronne
Ce mensonge orchestré
Par mes peurs trop ignobles
Dans tes yeux sinistrés
Détachant mon navire
Sur les flots du souvenir
Je traquerai sans désir
Ma raison d’exister
Mais tu sais
C’qui fait peur
C’est qu’à vivre sans rancœur
Sur cette piste indolente
Ma place est manquante!
Y’a tous les passants qui m’regardent
Qui me fixent, me traquent, me plaquent
Aux parois de mon espoir
Moi je rêve, moi je veux
Mais j’ai peur que tu penses
Que cette danse, que cette transe
Nous enlace et nous mente
Dans des cieux trop immenses
J’suis c’connard qui a peur de parfait
Dans des limbes oppressants
Qui me mènent au passé
Dans des cieux trop instables
Moi je rêve morcelé
Que ma gorge insatiable
Se divise par l’épée
Complainte infirme
Qui me casse dans l’estime
De les passer au crible
Ces fantasmes insipides
Moi j’ai cru au parfait
Trop plané pour fuguer
Mais tu vois qu’j’suis pommé
Et c’est moi qui’ai fauté?
Trop d’nuages dans mon crâne
Qui effacent ton image
Jsuis qu’un con dans une cage
Jsuis qu’un pion pour mon âme
J’ai tenté le mirage
De croire en mon adage
Mais jsuis vide dans cette fable
Un lion sans pelage
A quoi bon parler
Quand on risque l’existence?
A quoi bon rêver
Si c’est moi sur la potence?
Ça fait plus d’vingt ans
Que ce masque est mon visage
Et tu sais c’est brulant, corrosif
Comme une flaque de nitrate
Qui me grille les synapses
En criant des sonates
Glorifiant mon angoisse
D’effacer le léthal
De ces nuits sans étoiles
Et j’ai peur de ma place
Sur cette piste innommable
Restera toujours l’exil
Au plus loin du Monde
C’est là qu’je verrai cette île
Ce caillou sans histoire
Regorgeant d’idées noires
Trop brulant pour mon âme
Ces violents postulats
Présagés du Surmoi
Impuissants contre Ca
Comme une guerre sans soldats
Où dormir n’apaise pas
La vision de mes bras
Dans cette glace d’acacia
C’est un monstre que j’y vois
Un visage de pariât!
T’as jamais eu ces peurs
Qui te cassent l’existence?
De mourir invécu
Dans une pièce en silence?
Car ta vie, trop instable
Où t’as cru en vieux sage
Que tes cris et ta rage
Se faneraient avec l’âge
Mais non c’est pas ça
C’est le temps qui foudroie
C’est l’attente qui t’octroie
Ces visions, tes tracas
J’ai beau chercher la voie
Du plaisir d’être Moi
C’est cette piste qui me fane
Par le manque dans mon crâne
Elle me prend à la gorge
Elle me pousse hors de moi
Dérobant mes plaisirs
Par désir et sang-froid
Je m’allonge sur le bois
Du parquet à la cire
Et j’ai peur de saisir
Le pourquoi de l’effroi
Car je vole loin de moi
Pour fuguer loin de ça
Je serai un vizir
Dans cette grotte avec toi
Tout le sale est Surmoi
Mais nous partons bâtir
Tronquant vos élixirs
Pour trouver la vraie voie
Respire
C’est normal si tu comprends pas tout
Respire
T’es sur une piste manquante
Respire
C’est normal si t’as peur du vous
Respire
T’es sur une piste manquante
Respire
T’as beau chercher le toi en nous
Respire
T’es sur une piste manquante
Pourtant y’a d’autres choses qui m’étonnent, tu sais
Comme le vent de l’automne
Que j’ai toujours aimé
Comme l’amour de la fin
Qui renait chaque année
Derrière ma haine de moi
C’est l’espoir qui m’attrait
Sans savoir où j’serai dans les prochains étés
Je reste écartelé entre la vie rêvée
De vous dire mes pensées
Et celle d’un beau métier
Dans lequel j’suis pommé
Car j’y prêche la beauté
C’est avoir des nuages dans l’crâne
Qui t’permet d’avancer
C’est par ton mal intérieur
Que tu sais exister
Sublimons le Soleil
Pour mieux nous développer
Car c’est dans ton sommeil
Que tu puises le sacré
Réveillons nos névroses
Pour sentir le parfait
Eclatons l’ecchymose
De nos poings trop liés
Être ailleurs c’est le vrai
D’une présence éclairée
Pour sentir la douceur
D’une douleur appréciée
Prends ton envol et pars
Goute au plaisir et tarde
Oublie le temps et marche
On s’en fou de leurs voix qui parlent
Lève-toi et fixe le passé
Car tes yeux pleins d’angoisses
Sont l’espoir du parfait
Car cette glace effrayante
Est une voie de bonté
Comme ce morceau détruit
Pour servir le chaos d’la beauté